Les foins 

Cette herbe qui git fracasse 

Dans la douceur d’un clair matiin 

Toute tremblante de rosée 

Je la  caresse de la main 

Le vent peigne sa chevelure 

Ondulant sur le front des prés ; 

Pour y cueillir un long murmure 

Rempli de remous libérés 

L’été murit le fouin qui chante 

il sème des reflets dorés

Et la brise comme une amante 

Nous berce de mots ignorés

asdecoeur

Vive juin

Voici le moi de Juin tout chantonne et murmure

Sous le ciel azuré s’ébattent les oiseaux

La brise audacieuse agite la ramure

Du peuplier moussu, les eaux

Caresse du soleil, l’anémone fragile

Sur le bord du massif montre son cœur de feu

Le seringa neigeux dans la brise subtile

Embaume le jardin dormant encore un peu

L »iris et le bourdon, ce matin fon causette

Ecoutant le ruisseau dansant sur les cailloux

La jeune marguerite ouvre sa collerette 

Tandis qu’un papillon boit son nectar très doux

Le cygne immaculé sur le grand étang glisse

Suivi de son petit au plumage cendré

Parmi les nénuphars déployant leur calice

Dans ce parc merveilleux ou le rêve est sacré

asdecoeur

Partir

J’aimerais m’en aller sur un rayon de lune

Partir vers l’horizonlorsque chante le vent

Telle de nombreux flambeaux, j’attends cette nuit brune

Etrangement ce soir frémit mon cœur fervent

Rien ne heurte les yeux, la vue est sans frontière

Dont je tisse sans fin le chatoyant semis

Ce fil de liberté ou tremble la lumière

Que je voudrais saisir comme un enfant soumis

La douceur du moment se mélange au mystère

L’insaisissable temps contien t l’éternité,

Sur l’onde du chemin, je reste solitaire

Pour contempler du ciel l’indicible beauté

asdecoeur